Conférence sur Mme de Staël – 14 mars 2015


La conférence a eu lieu le 14 mars 2015, à Saint-Aubin Château Neuf devant une salle comble.

Evénement organisé avec l’association CST bibliothèque (animation de la bibliothèque).

 

Mme de Staël, portrait par Jean-Baptiste Isabey, 1791. Sépia, Musée du Louvre

Mme de Staël, portrait par Jean-Baptiste Isabey, 1791. Sépia, Musée du Louvre

Mme Brun-Gilis, professeur de lettres, conférencière spécialisée dans les études staëliennes, est membre de l’association Les Cahiers staëliens.
Elle a pris part part aux travaux d’un groupe de recherche entre histoire et littérature sur la représentation de l’esclavage dans l’oeuvre de Bernardin de Saint-Pierre, qui l’ont amenée à se spécialiser dans les études staëliennes.
Elle est l’auteur d’une série de conférences sur le sujet :
Madame de Staël au château de Chaumont sur Loire en 1810, en mai 2010 à Onzain (Loir et Cher) pour le Groupe d’Etudes Locales, à l’occasion du deux centième anniversaire de la mise au pilon du livre De l’Allemagne sur ordre de Napoléon Ier.
Madame de Staël européenne, invitation de la Maison de l’Europe, Albertville, novembre 2010
8 minutes avec Madame de Staël : dans le cadre d’une Soirée romantique européenne, organisée par l’association L’Europe ensemble, mars 2011
Madame de Staël à Weimar ou « l’invention de l’Europe », décembre 2011 pour l’association Blois-Weimar, puis à l’UTL de Châteaudun, et au Rotary du Mans
Madame de Staël ou l’ambition, mars 2013

 

 

Le 8 mars, journée internationale des femmes
et la conférence de Saint-Aubin Château-Neuf

Mme de Staël, une femme dans la Révolution française

Dans le prolongement des manifestations du 8 mars, la journée internationale des droits des femmes, l’association L’Oiseau à ressorts et la bibliothèque de Saint-Aubin Château-Neuf, vous invitent à découvrir le parcours d’une femme exceptionnelle, témoin et analyste des évènements de son époque, qui séjourna quelque temps Mme de Staël au château de Vincelles (89).
C’est dans cette commune de l’Yonne que la baronne a passé plusieurs mois en 1806, alors qu’elle est bannie à 40 lieues de Paris par Napoléon 1er qui la considère comme un obstacle à sa puissance.
Elle a tenu un salon pendant l’époque révolutionnaire et jusqu’à son exil de 1803, qui est la première forme que prend le futur Groupe cosmopolite de Coppet (en Suisse). Ce cercle informel d’intellectuels a exprimé et défendu un faisceau commun d’idées, défiant l’empereur, maître du continent.
Mme de Staël écrit et lit beaucoup depuis sa jeunesse, produit des romans, dont Delphine (1802) et Corinne (1807) qui lui valent une grande notoriété en France et en Europe, des ouvrages de critique et de politique dont De l’Allemagne (1810), interdit et pilonné en 1810 sur l’ordre de l’empereur Napoléon, ainsi que de nombreux écrits nés de la Révolution comme Réflexions sur le procès de la Reine (1795) qui « porte loin la méditation de Mme de Staël sur les misères de la condition féminine, fût-elle royale ».
Tout le monde a entendu parler d’Olympe de Gouges et de ses droits de la Femme calqués sur les Droits de l’Homme, et dans une moindre mesure, de Madame Rolland ou de Madame Condorcet.
En 1789, à l’âge de 22 ans, le nom de Madame de Staël n’est pas associé à un engagement dans la Révolution Française mais évoque plutôt pour le grand public les conversations de salons aristocratiques. Qu’en est-il ?
Le but de la causerie est de faire connaître un peu mieux une figure méconnue de ce que l’on peut appeler le féminisme de ce temps.