Homme recevant des pommes. © Henri-Georges Brun

« Pour que vive Sarajevo », projection-conférence 25 septembre 2022


Homme recevant des pommes. © Henri-Georges Brun

Habitant de Sarajevo recevant des pommes. © Henri-Georges Brun

 

 

 

Conférence avec Henri-Georges Brun, dans le prolongement de son exposition éponyme. Rencontres avec les Sarajéviens durant le siège de la ville (guerre en ex-Yougoslavie 1990-1996).

 

 

dimanche 25 septembre – 16h-18h – entrée libre

atelier 19B

19b Grande Rue – St Aubin Châteauneuf – 89110 Le Val d’Ocre

Parcours
Henri-Georges Brun a été kinésithérapeuthe dans un
pays de montagne, en Savoie, à une époque où la
vie pouvait être encore rude. Il a toujours photographié
ce qui l’entourait, les paysages, les personnes,
sa famille. Il a fait partie d’un club photo pour le plaisir.
Et puis il y a eu la guerre en « ex-Yougoslavie ».
Un choc dans son existence et dans celle de son
épouse. Il y sont partis, lui prenant soin d’emporter
son appareil photo pour rendre compte, de ce qu’il
y verrait.
Lorsque nous avons décidé de cette exposition il y
a plus d’un an et demi, nous ne savions pas à quel
point l’évocation de ce conflit vieux de 30 ans entrerait
en résonnance avec les événements actuels en
Bosnie-Herzégovine et en Ukraine.

Pour que vive Sarajevo
L’association Pour que vive Sarajevo émane des anciens volontaires des Jeux olympiques d’hiver d’Albertville 92 et paralympiques de Tignes : une ville comme Sarajevo, qui avait été en 1984 le carrefour
mondial de l’humanisme sportif, devenait soudain le carrefour mondial de l’horreur, du crime, de la barbarie.
A partir de juin 93, en pleine guerre de Mostar, un premier voyage commencera une série de 38 missions en Bosnie-Herzégovine, dont 21 convois, pour ravitailler des écoles, des orphelinats, des camps de réfugiés, des hôpitaux, des centres d’handicapés mentaux. Il y eut aussi des oeuvres de reconstruction et de développement, ainsi que trois concerts européens de la réconciliation. Le dernier camion en 2007, avant dissolution de l’association, précédera quelques incursions (il y en eut cinq) de retrouvailles avec nos nombreux amis bosniens. Mon épouse et moi, notre fils, étions engagés avec tous les membres de l’association.
Nous ne pouvions plus regarder les images intolérables de la télévision sans réagir concrètement. Notre coeur était blessé, nous pleurions devant chaque souffrance partagée avec les 200 mères et enfants blessés réfugiés à Albertville pendant trois ans et demi, de jour comme de nuit.
Nous étions avec les réfugiés chez nous et nous allions en Bosnie-Herzégovine rencontrer leurs familles. Avant la guerre, nous ne savions rien de la Yougoslavie. En peu de mois nous avons compris et appris à travers la peine et la douleur d’un peuple massacré par la folie d’une poignée de voyous. Ces quelques photos témoignent de rencontres à la fois douloureuses et réconfortantes, chaque photo a son histoire tragique, ses larmes mais aussi ses joies.
Henri-Georges Brun