Exposition Journées photographiques du Val d’Ocre 2023
Parcours
Passionné par la photographie dès l’adolescence, Arthur Nguyen apprend la photographie numérique en autodidacte depuis plus de 15 ans. Il a vécu et voyagé au Vietnam, au Cambodge, en Thaïlande et au Japon. En 2016, c’est le tout premier voyage en Chine. De nombreux autres suivront. Huit ans plus tard, il nous fait part de son rapport complexe à la plus ancienne civilisation du monde.
© Arthur Nguyen. Voyage en Chine
No Hukou
Le hukou est une sorte de passeport intérieur, qui contrôle les flux de migration. Le hukou rural donne droit de vivre en zone agricole, le hukou urbain en ville. Il donne éventuellement accès à des subventions au logement, à l’école, à l’assurance santé, au chômage ou aux transports. Son attribution reste très sricte. Les migrants ruraux présents en ville sans ce passeport sont fortement discriminés et peuvent être exclus par la police à l’occasion de contrôles.
Lors de mon premier voyage en Chine en 2016, la répression de la migration sans hukou urbain battait son plein et il m’était difficile de voir autre chose. Particulièrement dans les beaux quartiers de Pékin, Tianjin ou Xian, les nettoyeurs, livreurs, vendeurs de fruits, mendiants ou encore travailleurs de la construction saturaient mon espace visuel.
A Pékin, j’ai découvert comment la démolition des hutong, les petits quartiers traditionnels devenus insalubres et inadaptés, impactaient la vie des gens et des quartiers. Dans les rares hutong rénovés, les travaux, souvent limités aux façades, n’ont que peu changé les conditions de vie des gens.
Dans les grandes villes, les Chinois acceptent rarement d’être pris en photo. Il m’a fallu déambuler longtemps ! En revanche, dans les petites villes et les campagnes, les habitants acceptent plus souvent de poser, le temps d’un échange unique et précieux.
@arthur.images
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