Le noir, c’est la couleur du vinyle qui tourne, et le vinyle fut le support qui permit à de nombreux photographes d’y montrer une facette moins exposée de leur travail. Le noir, c’est aussi la couleur d’une communauté aux États-Unis, qui aura subi la ségrégation, après l’esclavage, avant d’accéder à une équité de traitement, du moins sur le papier. Dans ce processus de reconnaissance des pleins droits de la population afro-américaine, la musique a joué un rôle clef, tel un medium d’émancipation.
C’est à cette évolution, de Billie Holiday à Beyoncé, des jazzmen aux rappeurs, que cette conférence choisit de mettre la focale, au prisme des couvertures qui ornent les pochettes de disques. Signées par des photographes reconnus ou non, au début de leur carrière ou au sommet de leur gloire, toutes témoignent de cette histoire particulière, en noir et blanc. A l’image de Richard Avedon immortalisant Sly Stone, l’apôtre du mélange des genres et des couleurs, ou de celle des Last Poets, posant au milieu des poubelles eu cœur de Harlem. Deux symboles au début des années 1970 pour une même réalité, qu’il s’agira d’éclairer en toute subjectivité.
Une exposition exceptionnelle de pochettes de disques continuera prolongera le propos, à voir à l’Atelier 19b.
Où et quand
Les Journées photographiques du Val d’Ocre, 6e édition
Samedi 28 septembre 2024, 18h
Atelier 19B
19b Grande rue – St-Aubin-Château-Neuf
89110 Le Val d’Ocre (Yonne, Bourgogne)
Entrée libre
Informations
Tél. 06 73 49 40 92 / 06 80 70 86 84
Télécharger le dépliant des Journées photographiques
Journaliste depuis plus de trente ans, Jacques Denis a notamment collaboré avec le Monde Diplomatique, le Monde 2, le Nouvel observateur , Paris Match, Nova magazine, Vibrations magazine ou encore l’Equipe magazine. Pour ces titres comme pour d’autres il a réalisé des reportages, des enquêtes, des grands entretiens, sur de nombreux sujets, avec néanmoins pour sujet de prédilection les problématiques liées à la gentrification et les dynamiques sociales liées au ghetto.
Par ailleurs, il a mené en parallèle une activité plus spécifiquement liée à la musique, là encore comme journaliste (Jazzman, jJzz news, Vibrations, L’Affiche, les Inrocks… ou encore Pan African Music), voire comme éditeur de sites internet (Superlfy records), mais aussi en qualité de sound supervisor pour de nombreuses fictions et d’auteur de documentaire (pour Artie, la BBC, RF, Radio France). Il collabore depuis sept ans au mensuel Fisheye, spécialisé dans la photo. Dans ce domaine, il a participé à plusieurs expositions à commencer par Total records, une histoire de la photographie au prisme des pochettes de disques, dont il a également signé le catalogue d’exposition.
Après avoir été neuf ans rédacteur en chef de Solidarum, une plate-forme dédiée à l’innovation en matière de solidarités sociales, il est actuellement journaliste à Libération (rubrique culture), à LaTerrasse, Fisheye et Jazz news.